Zurich, le 8 juin 2021



Communiqué de presse



Malgré l'incertitude et les restrictions, les travailleurs se sentent soutenus par leurs employeurs



Les dégâts dans le monde du travail ont été énormes cette année du fait du développement du coronavirus. Des milliards de personnes sont confrontées à des restrictions existantes ou nouvelles. Et les entreprises du monde entier sont obligées de travailler différemment et de façon encore plus stimulante. Même les plus résistants d'entre nous ressentent le stress de la pandémie.


Travailler à domicile est la «nouvelle normalité». La sécurité du poste de travail est par ailleurs devenue plus importante que jamais car les licenciements se poursuivent dans de nombreuses entreprises. C’est pourquoi les collaborateurs doivent apprendre à se perfectionner rapidement afin de rester pertinents dans une économie numérique en mutation.


La deuxième édition de notre baromètre du travail semestriel a montré, fin 2020, des signes encourageants mais aussi des perspectives effrayantes pour les travailleurs. Les données que nous avons recueillies sur 34 marchés en octobre montrent que la plupart des personnes interrogées sont résilientes, mais s'inquiètent de l'incertitude relative à la pandémie et à leur avenir.


Grand soutien émotionnel des travailleurs

Une nette majorité (71%) d'entre eux se sent, dans le monde entier, émotionnellement soutenue par son employeur pendant la pandémie. En Suisse en revanche, seuls 66% des travailleurs déclarent être soutenus émotionnellement par leur entreprise. Taco de Vries, PDG Randstad (Suisse) SA voit deux principales raisons à ce résultat: «D'une part, les employeurs jouent un rôle beaucoup moins central dans la vie des travailleurs en Suisse que, par exemple, en Asie. Et d'autre part, l'attachement émotionnel à l'employeur me semble plus profond sur les marchés du travail stables que sur les marchés incertains.»



La capacité d’adaptation à la numérisation n’est pas une question de technologie

Au niveau mondial, 79% des travailleurs estiment avoir les équipements et la technologie nécessaires pour s’adapter à la numérisation. En Suisse, cette valeur n'est, à 77%, que légèrement plus basse. En parallèle, 40% des personnes déclarent cependant avoir des difficultés à acquérir les compétences nécessaires dans cette nouvelle ère numérique. Les travailleurs en Suisse s'en sortent quant à eux un peu plus mieux en ce que seuls 36% d'entre eux déclarent avoir du mal avec les nouvelles compétences numériques.


L'introduction rapide de nouvelles technologies a conduit les travailleurs à se préoccuper davantage de leur «aptitude à l'emploi». C'est, en plus de la pandémie, une autre raison majeure pour laquelle la sécurité de l’emploi est une priorité pour beaucoup d'entre eux. Pour continuer à faire partie des employés de leur entreprise, 30% des personnes, à l'échelle mondiale, déclarent être prêt à accepter une autre position dans ladite entreprise. En Suisse, 33 % d'entre elles déclarent être prêtes à se réorienter au sein de l'entreprise. Pour les travailleurs européens, une réorientation au sein de l'entreprise est l'option privilégiée pour préserver l'emploi, suivie d'une réduction temporaire des heures de travail. Les travailleurs en dehors de l'Europe montrent quant à eux une plus grande volonté de travailler davantage sans augmentation du salaire.


En un an à peine, les rapports de force se sont déplacés des travailleurs, qui avaient un faible taux de chômage avant le COVID-19, vers les employeurs qui peuvent désormais choisir parmi un plus grand groupe de demandeurs d’emploi actifs. Même ceux qui occupent actuellement un emploi craignent d’être licenciés. Ces craintes ne disparaîtront probablement pas de sitôt. De nombreux problèmes perturbant le marché mondial du travail persisteront pendant des mois, alors que l’économie mondiale tente de se redresser dans une période incertaine.


Exigences relatives aux emplois post COVID-19

Bien que la sécurité de l’emploi pendant la période dite «Corona» soit sans aucun doute importante, nos données montrent de manière intéressante que les travailleurs ne se soucient pas trop de leur emploi pour l’avenir. En effet, seul un tiers des personnes interrogées a déclaré souhaiter davantage de sécurité d’emploi après la pandémie.


De nombreux travailleurs estiment que même en période de chômage élevé, les entreprises pourraient encore avoir des difficultés à trouver les talents appropriés. Il est certain que bon nombre des compétences dont les entreprises avaient besoin avant la pandémie sont toujours très demandées. Certains talents seront encore plus importants du fait de la numérisation accélérée par la pandémie.


Adaptation réussie aux nouvelles méthodes de travail

De nombreux travailleurs du monde entier se sont adaptés avec succès aux nouvelles formes de travail. Il est évident que les travailleurs veulent passer du temps au bureau, si ce n’est pour l’interaction sociale, surtout pour être dans un espace de travail avec moins d'éléments perturbants.


Nous avons trouvé deux formes de travail particulièrement souhaitées pendant la pandémie:

● un plan de travail hybride qui consiste à travailler quelques jours au bureau et les autres à la maison

● horaires flexibles pour mieux concilier vie privée et vie professionnelle.


Bien que le monde s’adapte à la vie dans le cadre du COVID-19, de nombreuses autres questions relatives au marché du travail ont été soulevées cette année. Notre étude a montré qu’une grande majorité des travailleurs (80%) a le sentiment que son entreprise offre un environnement inclusif. La preuve la plus tangible en est la formation des collaborateurs, le développement d’une main-d’œuvre diversifiée et la création d’un environnement de travail favorisant l’intégration. À la question de savoir quelles sont les initiatives les plus importantes que l’employeur pourrait prendre pour créer un environnement inclusif, un peu plus d’un tiers (35%) des personnes interrogées déclare que la création d’une main-d’œuvre diversifiée est essentielle. C’est de loin le critère le plus important pour un bon tiers (36%) des travailleurs suisses.






À propos du Workmonitor Randstad

Le Workmonitor Randstad a été lancé en 2003 et couvre désormais 34 marchés à travers le monde. L'étude englobe les régions Europe, Asie-Pacifique et Amérique. Le Workmonitor Randstad a été publié quatre fois par an jusqu'en 2019 et met en lumière les tendances locales et mondiales de la mobilité dans le temps. Des mesures semestrielles sont effectuées depuis 2020.



À propos de Randstad

Le Groupe Randstad est le leader mondial du secteur des services de l'emploi. Nous aidons les gens et les entreprises à exploiter pleinement leur potentiel en associant les forces de la technologie d’aujourd’hui avec notre passion pour les gens. Nous appelons cela Human Forward. Nous avons, en 2020, aidé près de deux millions de candidats à trouver une position significative auprès de nos 236 000 clients. Nous avons par ailleurs formé plus de 350 000 personnes. Randstad est présente sur 38 marchés dans le monde entier et compte parmi les trois meilleurs fournisseurs dans près de la moitié d’entre eux. Randstad avait, en 2020, en moyenne 34 680 collaborateurs et a réalisé un chiffre d’affaires de 20,7 milliards d’euros. Randstad a été fondée en 1960 et son siège social est situé à Diemen, aux Pays-Bas. Randstad N.V. est inscrite à NYSE Euronext (symbole: RAND.AS). Vous trouverez davantage dinformations sour www.randstad.com